Pourquoi les entreprises doivent-elles agir en matière d’alimentation ?
Alimentation déséquilibrée : un mauvais réflexe trop facile à adopter…
Les occasions d’adopter une mauvaise alimentation par les salariés ne manquent pas. Ce peut être le cas pendant la pause déjeuner. La tentation d’acheter un plat déjà préparé ou de commander son repas auprès d’une chaîne de fast-food est grande pour gagner du temps. Ces options sont également souvent peu chères, ce qui peut peser dans le choix des salariés, surtout en période d’inflation et de pouvoir d’achat contraint.
Les salariés se déplaçant beaucoup ou ayant fréquemment des déjeuners avec des clients au restaurant peuvent également être plus souvent confrontés à une alimentation trop riche source de surpoids et de facteurs de risque.
Le télétravail n’aide pas forcément à renverser cette tendance. En travaillant depuis leur domicile, les salariés, en plus d’être sédentaires, peuvent s’adonner plus facilement au grignotage de produits trop gras, salés et sucrés. Télétravailler ne signifie pas non plus que les salariés ont plus de temps pour préparer leur déjeuner. L’enchaînement des visioconférences, la difficulté à allier vie personnelle et professionnelle en travaillant à domicile peut mener à consommer plus facilement des plats industriels par manque de temps.
…avec des conséquences néfastes sur la santé des salariés
Un risque accru de maladies cardiovasculaires et de cancers
Une mauvaise alimentation peut entraîner des effets néfastes sur la santé des salariés. Elle constitue tout d’abord un risque important de développer un surpoids ou une obésité qui sont des facteurs de risque cardiovasculaire mais aussi de certains cancers. Or des études montrent que l’obésité gagne du terrain en France. Une étude publiée par la DREES en 2024 indique qu’en 2019, 31 % de la population française était en surpoids. Une autre étude publiée par l’INSERM montre que la prévalence de l’obésité est passée de 8,5 % en 1997 à 15 % en 2012 et 17 % en 2020 en France. Le surpoids et l’obésité favorisent le diabète de type 2. Selon l’Assurance Maladie, en 2022, plus de 4,3 millions de personnes étaient atteintes par un diabète, ce qui représente 6,3 % de la population. Ce chiffre est en constante progression depuis 10 ans, date à laquelle plus de 3,5 millions de personnes étaient prises en charge pour diabète. Rappelons que les maladies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de mortalité en France et 1,2 million d’hospitalisation chaque année selon le site Vie Publique.
Toujours selon l’INSERM, les cancers associés au surpoids et à l’obésité sont ceux de l’œsophage, de l’endomètre, du rein, côlon, rectum et pancréas mais aussi du sein, notamment chez les femmes ménopausées. Selon la fondation pour la recherche sur le cancer, l’ARC, 3 % des cancers masculins et 6 % des cancers féminins sont liés à une surcharge pondérale.
Alimentation déséquilibrée et mauvaise santé mentale : un lien avéré
Une étude publiée dans la revue British Medical Journal en 2024 montre que les individus consommant une quantité importante d’aliments ultra-transformés ont un risque 48 % plus élevé d’être sujets à l’anxiété et sont 22 % plus sensibles à la dépression. À l’inverse, plusieurs études publiées en février 2025 dans le Nutrition Review indiquent que le régime méditerranéen permet de réduire le risque de dépression et d’anxiété. L’alimentation a également un impact non négligeable sur la gestion du stress.
Les raisons pour lesquelles l’alimentation influence notre état psychique vient du fait que les aliments peuvent causer ou réduire les inflammations dans le corps et le cerveau. Notre alimentation a également un impact sur le taux de sérotonine et de dopamine, appelées hormones du bien-être, qui influencent à leur tour l’humeur (Source National Geographic).
À l’inverse, une alimentation saine contribue fortement à protéger les salariés des maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Elle leur permet de développer leur système immunitaire, de retrouver de l’énergie, la concentration et une meilleure santé mentale. Bien manger, c’est donc être acteur de sa santé.
L’alimentation a un rôle fondamental sur la santé des salariés, leur bien-être et leur qualité de vie au travail. Les organisations ont donc tout intérêt à promouvoir et faciliter l’accès à une alimentation saine et équilibrée. Voici quelques pistes pour vous aider à porter ce discours et des initiatives auprès des collaborateurs.
Bien manger : comment sensibiliser les salariés ?
Faire la pédagogie d’une bonne nutrition auprès des collaborateurs requiert une approche à la fois informative, engageante et bienveillante. Elle fait partie intégrante du plan de prévention santé et doit faire appel aux mêmes acteurs déjà impliqués en amont pour que cette démarche soit un succès (médecins du travail, RH, représentants du personnel, direction, etc.). Voici 5 étapes clés pour faire de cette initiative un succès :
1. Adapter le message au public
Avant de lancer une campagne de sensibilisation, nous vous recommandons de tenir compte des profils des collaborateurs qui sont présents dans votre entreprise, leurs comportements alimentaires et leurs besoins. L’alimentation varie en fonction de l’âge, des habitudes, des métiers, des contraintes horaires. Réalisez une enquête en amont pour mieux connaître leurs habitudes et leurs besoins. Les résultats seront précieux pour vous guider dans votre démarche.
2. Sensibiliser sans culpabiliser
Commencez par informer les collaborateurs sur les bienfaits d’une bonne alimentation sans imposer ni stigmatiser les mauvaises habitudes. Il est également important de ne pas minimiser les contraintes économiques que peuvent rencontrer certains salariés : bien manger peut représenter un coût et le recours à des produits transformés s’explique parfois autant par le budget que par le manque de temps. L’objectif n’est donc pas de culpabiliser, mais d’accompagner avec bienveillance, en tenant compte des réalités de chacun.
Pour cela, vous pouvez utiliser des messages simples et concrets en vous basant sur les repères édictés par les autorités de santé comme le Plan National Nutrition Santé (PNNS) qui recommande de consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. Vous y trouverez des ressources pour aider les salariés à mieux manger au bureau. Afin de bien faire passer les messages, vous pouvez utiliser des supports variés comme des infographies, des vidéos ou encore des témoignages. Diffusez-les à travers des canaux comme les newsletters internes, des affiches dans les espaces communs, des podcasts internes, intranet… Multipliez les formats pour toucher tout le monde. Évitez également les discours trop techniques ou moralisateurs qui pourraient être contre-productifs. Optez pour des conseils applicables au quotidien et n’oubliez pas la notion de plaisir.
3. Proposer des ateliers ou conférences
Organiser des interventions autour de la nutrition est un excellent moyen d’engager vos salariés dans une démarche vertueuse. L’interaction favorise la mémorisation et la motivation.
C’est dans cette optique que VerbaTeam propose une “Conférence Nutrition” d’une heure, en distanciel, animée par un nutritionniste. Cette intervention aide les collaborateurs à prendre conscience de l’impact direct de leur alimentation sur leur bien-être et même leur espérance de vie. Elle leur permet de mieux comprendre les principes fondamentaux d’une alimentation équilibrée et de découvrir comment certains aliments peuvent devenir de véritables alliés pour renforcer leur énergie, leur mémoire ou leur concentration. La conférence invite aussi à repenser la pause déjeuner comme un moment de détente et de ressourcement, plutôt qu’un simple passage obligé.
Au-delà des connaissances, cette intervention favorise l’adoption de bonnes habitudes durables, bénéfiques à la fois pour la santé physique et mentale des salariés. Faire intervenir un expert donne du crédit au message tout en apportant des réponses pertinentes, adaptées aux réalités du quotidien.
4. Intégrer la nutrition dans le quotidien de l’entreprise
Afin d’être totalement cohérent avec ces initiatives autour de l’alimentation saine, mettez à disposition des collaborateurs une offre équilibrée que ce soit au sein de la restauration collective si vous disposez d’une cantine, dans les distributeurs ou encore en créant des partenariats avec un service de livraison proposant des plats sains. Vous pouvez également expliquer de manière ludique l’apport des nutriments dans la santé au travail comme par exemple le rôle des omégas 3 dans la concentration ou encore celui du zinc, de la vitamine C et D dans le renforcement des défenses immunitaires.
5. Valoriser les initiatives
Faites témoigner ceux qui ont changé leurs habitudes en mettant en avant les bienfaits qu’ils en retirent au quotidien. Créez une dynamique positive, inspirante et collective en mettant en place des challenges. Invitez les collaborateurs à choisir des produits sains pour les moments de convivialité en entreprise. Vous pouvez également créer des jeux autour de l’alimentation avec le concours de la lunch box la plus saine, par exemple, en récompensant les gagnants avec un cours de cuisine.
Les entreprises ont tout à gagner à promouvoir et proposer une alimentation plus saine adaptée en fonction des profils des salariés. Cette démarche contribue au bien-être global des collaborateurs, à les protéger des maladies chroniques et à faire baisser le taux d’absentéisme. Elle renforce la culture d’entreprise en la rendant plus positive et inclusive car elle permet de rendre l’alimentation plus accessible à tous, indépendamment des moyens de chacun. En encourageant une bonne nutrition, l’entreprise montre qu’elle se soucie de ses collaborateurs. Cela améliore la motivation et la fidélisation des salariés et contribue à une bonne image employeur pour les entreprises.
Les conseillers VerbaTeam sont à votre écoute pour vous aider à intégrer la nutrition dans vos plans de prévention santé et mettre en place des actions dans votre entreprise.