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Cancer : et si on faisait (vraiment) le point ?

5 min - 07/10/2024

Le cancer reste la première cause de mortalité en France avec 157 000 décès annuels. Mais cette maladie n'est pas une fatalité. Grâce à un dépistage précoce et en changeant nos modes de vie, il est possible de réduire les risques au quotidien. Cet article fait le point sur l’évolution du cancer en France et la prévention de cette maladie en rappelant le rôle que les entreprises peuvent jouer pour lutter contre celle-ci.

Cancer : une tendance à la hausse chez les moins de 50 ans

Nos modes de vie à l’origine de cette augmentation

Désormais le cancer n’est plus uniquement une maladie qui concerne les personnes plus âgées. Les récentes études épidémiologiques constatent que les personnes de moins de 50 ans sont également touchées. Ainsi, l’étude publiée en septembre 2023 dans le British Medical Journal pointe une augmentation de 79,1% entre 1990 et 2019 avant l’âge de 50 ans. Les cancers du pancréas, du sein, de la thyroïde, du rein, de la prostate, du côlon-rectum sont de plus en plus fréquemment diagnostiqués chez les moins de 50 ans. Les raisons de cette hausse parmi des populations jusqu’ici mieux préservées sont à chercher du côté de nos modes de vie. En effet, l’obésité, la sédentarité, l’alcool, le tabac et une alimentation trop riche ou composée de produits ultra transformés sont des facteurs de risque d’apparition du cancer. Quelles en sont les raisons ? 

Consommer ce type d’aliments, boire de l’alcool ou fumer introduit des agents toxiques dans notre corps. Notre organisme va dépenser plus d’énergie pour les éliminer et en consacrer moins au bon renouvellement cellulaire. Selon une étude du Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC), 5,4% des cancers ont pour cause une alimentation déséquilibrée et concernent souvent ceux du sein et du côlon-rectum.  

La sédentarité, quant à elle, entraîne moins d’interactions cellulaires et crée un environnement favorable au développement des cellules toxiques. La sédentarité serait quant à elle responsable, selon la Ligue contre le cancer, de :  

  • 18% des cancers du côlon chez l’homme et 20% chez la femme ; 
  • 21% des cancers du sein ; 
  • 26% des cancers de l’endomètre. 
     
     
     
    La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons agir sur ces facteurs de risque en changeant nos habitudes et en se faisant dépister régulièrement.

Zoom sur les cancers en France :

En France, 433 000 nouveaux cas sont enregistrés par an selon Santé Publique France. Entre 1990 et 2018, ce chiffre a doublé. 

Les principaux cancers chez les hommes 

Les hommes restent encore un peu plus touchés que les femmes par le cancer. Cependant, depuis 2005, le taux d’incidence a baissé et se stabilise depuis 2012. Les principaux cancers rencontrés chez les hommes sont les suivants selon les chiffres de Santé publique France  

  • Cancer de la prostate (59 000 nouveaux cas en 2018). 
  • Cancer du côlon et du rectum (26 000 nouveaux cas en 2023). 
  • Cancer du poumon (33 000 nouveaux cas en 2023).
Les principaux cancers chez les femmes 

Les cancers féminins enregistrent quant à eux une hausse d’environ +0,9% par an depuis 1990. Les principaux cancers concernant les femmes sont les suivants :  

  • Le cancer du sein représente un tiers des cancers qui touchent les femmes, soit 61 000 nouveaux cas en 2023. 
  • Le cancer du côlon-rectum est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes avec 21 370 cas. 
  • Le cancer du poumon représente 19 339 cas par an en 2023 mais il est en augmentation de 4,3% selon le Panorama des Cancers en France de l’INCA. 

Dépistage et un mode de vie sain : deux démarches préventives essentielles dont l’entreprise peut se faire le relai

Manger mieux, bouger plus !

Comment et pourquoi lutter contre la sédentarité ?

Au-delà de 2 heures consécutives passées en position assise ou allongée (hors périodes de sommeil), nous sommes sédentaires ! Ces situations sont fréquentes et peuvent s’avérer dangereuses. Pour éviter de subir les multiples effets négatifs de la sédentarité, il est donc recommandé de pratiquer une activité physique de 30 minutes par jour au minimum et ce au moins 5 jours par semaine. La marche rapide par tranches d’au moins 10 minutes est un excellent moyen de répondre à ces objectifs. 

La sédentarité a un impact sur le cancer et l’activité physique permet donc de diminuer ce risque. En oxygénant mieux l’organisme, et en favorisant les interactions cellulaires, l’activité physique participe à un meilleur fonctionnement de notre corps. En particulier, notre système immunitaire devient plus efficace dans sa lutte contre les cellules anormales cancéreuses, et un cancer aura donc moins de possibilités de se développer dans cet environnement actif.  

Cela signifie qu’au bureau comme en télétravail, il faut éviter de rester assis plus de 2 heures consécutives. 

Que peuvent faire les entreprises dans ce domaine ?
  • Les entreprises peuvent aider les salariés à lutter contre la sédentarité. Elles peuvent partager des conseils pour les aider à bouger plus pendant la journée comme par exemple se lever toutes deux heures de leur chaise, privilégier les réunions debout, passer les appels téléphoniques en marchant. Les entreprises peuvent aussi leur proposer des abonnements sportifs. La participation à des courses ou des défis sportifs est également un bon moyen de faire bouger les salariés tout en renforçant la cohésion d’équipe. Les employeurs peuvent enfin développer des mobilités plus vertueuses et actives en mettant à disposition des forfaits mobilités qui permettent, entre autres, de faciliter les trajets domicile-travail en vélo. 
Comment avoir une alimentation plus saine ?

S’il n’existe pas d’aliment ni de régime spécifique anti-cancer, une alimentation saine et variée permet de réduire significativement le risque de cancer. Celle-ci doit être riche en fruits, légumes et fibres d’une part, autant que pauvre en viandes, charcuteries, et produits transformés d’autre part. 4 réflexes peuvent aider à adopter une alimentation plus équilibrée :  

  • Bien connaître les fondements d’une alimentation saine et orienter ses choix en fonction en faisant ses courses, à la cantine d’entreprise, au restaurant… ; 
  • Éviter les produits qui sont inutiles et nocifs pour la santé comme les gâteaux apéritifs, les alcools forts, les plats préparés, le ketchup, les mayonnaises et les sauces diverses, les pains et les desserts industriels… ; 
  • Se nourrir sans excès. Dans les pays développés, le problème réside souvent dans la dose. Manger beaucoup et/ou trop souvent d’un produit peut devenir problématique alors que consommé avec modération il ne l’est pas ; 
  • Conserver et développer la notion de plaisir que ce soit pour cuisiner ou manger : plaisir de préparer (pour la vue et le toucher), plaisir de savourer (pour l’odorat et le goût), voire plaisir de partager (pour l’ouïe). 
Que peuvent faire les entreprises dans ce domaine ?

Les entreprises peuvent relayer les recommandations pour une nourriture plus saine et équilibrée en rappelant les aliments et boissons à limiter. Elles peuvent encourager une alimentation plus saine pendant les pauses déjeuners en proposant des produits plus équilibrés dans les distributeurs de boissons et d’alimentation mis à disposition des salariés. Les entreprises peuvent également proposer des menus plus équilibrés et sains si elles disposent d’une restauration collective. 

Elles peuvent également s’appuyer sur des bilans de santé pour mieux repérer les facteurs de risque et faire prendre conscience aux salariés des conséquences de leur mode de vie sur leur organisme. Les offres ont fortement évolué ces dernières années pour démocratiser cet outil indispensable de la prévention en entreprise. Ils peuvent combiner des formats digitalisés avec des questionnaires en ligne, en présentiel avec des prises de sang effectuées en laboratoire ou hybride mêlant les deux afin de le proposer au plus grand nombre. Un compte-rendu personnalisé et délivré en toute confidentialité permet aux salariés de mieux comprendre leurs facteurs de risque et de recevoir les conseils d’un coach pour amorcer un véritable changement de comportement dans la durée. Ce bilan leur donne toutes les cartes en main pour passer à l’action. 

  • Bien connaître les fondements d’une alimentation saine et orienter ses choix en fonction en faisant ses courses, à la cantine d’entreprise, au restaurant… ; 
  • Éviter les produits qui sont inutiles et nocifs pour la santé comme les gâteaux apéritifs, les alcools forts, les plats préparés, le ketchup, les mayonnaises et les sauces diverses, les pains et les desserts industriels… ; 
  • Se nourrir sans excès. Dans les pays développés, le problème réside souvent dans la dose. Manger beaucoup et/ou trop souvent d’un produit peut devenir problématique alors que consommé avec modération il ne l’est pas ; 
  • Conserver et développer la notion de plaisir que ce soit pour cuisiner ou manger : plaisir de préparer (pour la vue et le toucher), plaisir de savourer (pour l’odorat et le goût), voire plaisir de partager (pour l’ouïe). 
Mieux faire adhérer aux campagnes de dépistage

En France, le dépistage est organisé autour de trois cancers qui sont le cancer du sein, le cancer du côlon et le cancer du col de l’utérus. Malheureusement, la participation à ces dépistages reste insuffisante. Par exemple, le dépistage du cancer du sein, proposé également à partir de 50 ans chez les femmes, est en baisse avec un taux de participation de 48,2% en 2023 par rapport à un pic de 52% enregistré entre 2011-2012. Pourtant, le dépistage permet de détecter précocement des lésions quand elles sont encore localisées et de petite taille et d’avoir recours à un traitement plus restreint et mieux toléré. Afin de faire adhérer le plus grand nombre, il est temps de changer de regard sur ces dépistages en les dédramatisant. Dans l’immense majorité de cas, ils viennent confirmer le bon état de santé des personnes. Parfois, ils peuvent détecter des cellules cancéreuses. Mais en participant régulièrement à ces campagnes de dépistage, les cancers ont plus de chance d’être pris à temps et d’être mieux soignés. 

Elles peuvent également s’appuyer sur des bilans de santé pour mieux repérer les facteurs de risque et faire prendre conscience aux salariés des conséquences de leur mode de vie sur leur organisme. Les offres ont fortement évolué ces dernières années pour démocratiser cet outil indispensable de la prévention en entreprise. Ils peuvent combiner des formats digitalisés avec des questionnaires en ligne, en présentiel avec des prises de sang effectuées en laboratoire ou hybride mêlant les deux afin de le proposer au plus grand nombre. Un compte-rendu personnalisé et délivré en toute confidentialité permet aux salariés de mieux comprendre leurs facteurs de risque et de recevoir les conseils d’un coach pour amorcer un véritable changement de comportement dans la durée. Ce bilan leur donne toutes les cartes en main pour passer à l’action. 

Que peuvent faire les entreprises dans ce domaine ?

Les entreprises ont un rôle à jouer dans la prévention et les dépistages du cancer. Elles peuvent encourager leurs salariés à participer aux campagnes nationales de dépistage en les relayant au sein de l’entreprise.  

Les entreprises peuvent proposer des outils complémentaires aux campagnes de dépistage. Le bilan de santé, évoqué précédemment, peut également contribuer à mieux dépister le risque de cancer, notamment via la prise de sang qui peut montrer des marqueurs d’inflammation.   

Des ateliers pratiques, avec l’appui de professionnels de santé, peuvent également être proposés aux salariés pour les sensibiliser sur le dépistage et la prévention des maladies. Ces ateliers peuvent porter sur les cancers qui ne font pas partie des campagnes nationales de dépistage, comme c’est le cas du mélanome où il faut agir rapidement dès l’apparition des premiers symptômes. D’autres ateliers peuvent aider les salariés à agir sur l’apparition de troubles comme le stress ou les insomnies qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé et accroître l’apparition de cancers. C’est le cas notamment des métiers du secteur médico-social travaillant de nuit ou faisant face à des situations difficiles au quotidien.  

VerbaTeam propose l’ensemble de ces solutions aux entreprises pour les aider à préserver la santé de leurs salariés. Contactez nos experts pour connaître nos services et mettre en place des actions concrètes pour lutter contre les facteurs de risque. 

Elles peuvent également s’appuyer sur des bilans de santé pour mieux repérer les facteurs de risque et faire prendre conscience aux salariés des conséquences de leur mode de vie sur leur organisme. Les offres ont fortement évolué ces dernières années pour démocratiser cet outil indispensable de la prévention en entreprise. Ils peuvent combiner des formats digitalisés avec des questionnaires en ligne, en présentiel avec des prises de sang effectuées en laboratoire ou hybride mêlant les deux afin de le proposer au plus grand nombre. Un compte-rendu personnalisé et délivré en toute confidentialité permet aux salariés de mieux comprendre leurs facteurs de risque et de recevoir les conseils d’un coach pour amorcer un véritable changement de comportement dans la durée. Ce bilan leur donne toutes les cartes en main pour passer à l’action. 

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