Le tabou de la santé mentale en entreprise
La santé mentale est définie ainsi par l’OMS : « Un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ». Au-delà de cette définition, il s’agit de trouver un équilibre propre à soi-même pour limiter le stress, l’anxiété, voire la dépression. Or, la vie personnelle et le travail, lorsque des difficultés surviennent, peuvent concourir à altérer une bonne santé mentale.
La santé mentale est un sujet délicat, en partie à cause des préjugés sociaux qui lui sont associés. Par peur de véhiculer une image de vulnérabilité voire d’instabilité, d’être jugé, parler de santé mentale reste un tabou, particulièrement en France.
En entreprise, cette réticence peut être encore plus prononcée, eu égard à une certaine pression pour paraître compétent et résilient en permanence. Qui plus est, le travail peut avoir un impact sur la santé mentale. D’après une étude menée dans 10 pays par UKG, 60% des salariés expliquent que le travail est le principal facteur qui influence leur état psychique.
La vie personnelle entre évidemment également en compte dans l’état de la santé mentale. Avec les nouvelles pratiques de travail (travail hybride, hyperconnexion, phénomène des tracances…), la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle devient de plus en plus floue. La vie au travail peut ainsi influencer la vie personnelle. Et inversement.
C’est ainsi que les managers, par définition responsables de leurs équipes, sont confrontés au quotidien à cette double réalité. Ils doivent agir avec précaution pour garantir un environnement de travail sain et productif, et cela, tout en respectant la confidentialité et la vie personnelle des salariés. Soit un équilibre délicat à trouver, surtout quand il s’ajoute à toutes les autres problématiques actuelles de gestion d’équipes.
Les défis quotidiens des managers
En particulier depuis le Covid et tous les bouleversements organisationnels qui ont émergé, comme le télétravail et le besoin d’un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle, les managers font face à des défis de plus en plus importants. Comme le montre une étude APEC en 2022 :
- 39% des managers trouvent difficile de concilier performance et bien-être dans leur équipe.
- En parallèle, ils sont 65% à avoir la sensation d’une charge de travail insurmontable contre 47% des cadres non-managers.
Ainsi chargés de fixer des objectifs et de maintenir un haut niveau de productivité, les managers éprouvent eux-mêmes des difficultés. Et quand un membre de l’équipe fait face à des problèmes de santé mentale, cela agit directement sur la dynamique de groupe et la performance globale.
Bien qu’ayant des objectifs business, le manager peut difficilement mettre ces aspects de côté… Pour cela il a besoin de l’aide du service RH et de la médecine du travail. Ils doivent l’accompagner en amont sur :
L’identification des problèmes de santé mentale
Reconnaître une problématique de santé mentale n’est pas toujours évident. Les symptômes varient considérablement d’une personne à l’autre, et certaines sont très habiles à masquer leurs difficultés. Néanmoins certains signes doivent alerter :
- Comportement inhabituel
- Signes d’agressivité ou d’emportement
- Arrêts de plus en plus fréquents
- Baisse de performance et laisser aller
En somme, toute attitude différente d’un salarié qui laisse entrevoir une difficulté sur le plan psychologique.
Les actions incontournables pour un management plus vertueux
Pour promouvoir la santé mentale des salariés, l’engagement actif des managers est essentiel. Cela nécessite de sélectionner à ce poste des individus dotés de « soft skills » tels que l’empathie et l’écoute, en plus de la capacité à définir des limites, à encadrer et à motiver les équipes.
En parallèle, l’entreprise doit elle-même lever les tabous sur le sujet afin que les managers puissent aussi travailler dans un climat de confiance et d’exemplarité. Modifier le regard à tous les niveaux de hiérarchie permet ainsi de libérer la parole et d’encourager tous les collaborateurs à parler de leur santé mentale librement.
De même, la formation continue des managers revêt une importance majeure :
- D’une part, le stress doit être considéré comme un signal d’alarme, et les managers doivent être capables de l’évaluer, tout en surveillant les signaux physiques, émotionnels et mentaux qui pourraient indiquer des problèmes plus graves, tels que le burnout.
- D’autre part, elle veille à ce que le style de gestion des managers ne devienne pas une source de ces risques.
S’ajoutent à cette formation sur le long terme des relais internes – équipes RH, partenaires sociaux, médecine du travail… -, pour élaborer une politique globale de gestion des risques. Celle-ci doit être soutenue par la direction. Car plus les relais sont nombreux et coopèrent, plus efficace sera la stratégie de l’entreprise pour soutenir la santé mentale de ses salariés.
D’une manière générale, la santé mentale doit être considérée comme un élément du management. Et les managers doivent montrer l’exemple. Car si les salariés constatent que leurs dirigeants prennent le temps de se reposer et de gérer leur propre bien-être, cela les encourage à faire de même.
La prévention de la santé mentale chez les salariés
Depuis la loi du 2 août 2021 sur la santé et la sécurité au travail, la prévention a pris une place centrale, et elle concerne aussi la santé mentale. Un sujet qui préoccupe beaucoup les entreprises et les RH, selon l’ANDRH en septembre 2023 : elle est une priorité pour 58% d’entre elles.
Ainsi, plutôt que de devoir seulement réagir aux problèmes de santé mentale au sein de leurs équipes, les entreprises doivent mettre en place des dispositifs de prévention.
La prévention de la santé mentale vise ainsi à créer un environnement de travail qui améliore le bien-être psychique des salariés et favorise le bon fonctionnement de l’entreprise :
- Pour identifier ces problématiques, il faut réaliser des sondages internes mais totalement anonymes afin de libérer plus facilement la parole. Les questionnaires doivent évaluer certaines données comme la qualité du sommeil, l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, le niveau de stress…
- Les entreprises doivent aussi sensibiliser à la santé mentale par le biais d’ateliers et de formations à tous les niveaux de l’entreprise, dans un objectif de prise de conscience globale chez l’ensemble des collaborateurs. En plus de transmettre des informations utiles et de bonnes pratiques, cela aide les collaborateurs à mieux comprendre leurs éventuels problèmes de santé mentale personnels et – c’est très important – à reconnaître les signes avant-coureurs.
- Ensuite, le fait d’encourager une culture de communication interne ouverte est essentiel afin de créer un climat de confiance. Il s’agit de se sentir à l’aise pour partager ses préoccupations sans craindre de jugement ou pire, une mise en retrait au sein de l’entreprise. Cela suppose notamment de mettre en place des dispositifs d’urgence ou de les rappeler : cellule d’écoute psychologique ou encore un protocole établi en collaboration avec la médecine du travail.
- L’entreprise doit par ailleurs mettre en place des mécanismes de mesure et de surveillance régulière du bien-être de leur équipe, à travers des réunions collectives ou individuelles pour discuter du stress et des difficultés qui peuvent se poser, ainsi que des enquêtes sur le bien-être.
- L’entreprise doit également encourager les salariés à maintenir une activité physique modérée et régulière. Le fait de bouger entre 30 et 45 minutes par jour, que ce soit pour de la marche ou du vélo sur un trajet, ou une activité physique plus intense, permet de booster la sécrétion d’endorphines, elles-mêmes entraînant une baisse de stress et d’anxiété. Autres conséquences positives : un meilleur sommeil, un encouragement à prendre soin de soi, à mieux manger… autant de facteurs qui améliorent la santé en général et donc la santé mentale. Une communication à bouger régulièrement ou même le financement d’un abonnement sportif, la création d’associations de sport ou la mise en place de cours au sein de l’entreprise, sont des actions que l’employeur peut tout à fait mener.
La santé mentale est un sujet complexe à gérer pour les managers, d’autant plus qu’ils sont rarement formés sur le sujet. L’entreprise a par conséquent un rôle important à jouer dans l’accompagnement de ces derniers afin de leur donner tous les outils et les clés de compréhension pour détecter les signaux faibles dans les équipes et gérer les éventuelles crises. Sensibilisation, formation, mesure, communication et surtout écoute des managers pour les épauler, sont les piliers d’une démarche efficace de protection de la santé mentale des salariés.
Vous souhaitez faire le point dans votre entreprise et trouver des solutions adaptées à vos enjeux ? Contactez les conseillers VerbaTeam pour être accompagnés dans cette démarche.
La marque employeur : un enjeu central
La marque employeur désigne la réputation et l’image qu’une entreprise projette vis-à-vis des candidats au recrutement et des salariés. Elle englobe ainsi l’ensemble des valeurs et de la culture d’entreprise, notamment s’agissant de l’environnement de travail, des missions, et d’autres critères essentiels.
La marque employeur a plusieurs objectifs dont :
· Se différencier des concurrents et devenir un employeur de choix
· Attirer, fidéliser et motiver les meilleurs talents
· Développer l’engagement et réduire le turnover
· Accroître la notoriété et visibilité de l’entreprise
Selon le rapport Gallup 2023, seuls 6% des salariés français se sentent engagés envers leur entreprise, et d’après Pôle Emploi, 58% des recrutements sont jugés difficiles. La question de l’attractivité des entreprises est par conséquent au cœur des problématiques. En cela, renforcer sa marque employeur est indispensable.
Sachant que la marque employeur regroupe l’ensemble des bénéfices que l’entreprise peut offrir à ses salariés, la santé doit en faire partie. Cela est d’autant plus incontournable dans un contexte de permacrise qui fait émerger des fragilités tant au niveau de la santé physique que mentale.
La prévention santé : un levier pour consolider la marque employeur
En intégrant la prévention de la santé au cœur de leurs politiques RH, les entreprises témoignent d’un intérêt envers le bien-être général et la santé de leurs collaborateurs. Ce qui illustre aussi leur adhésion aux principes fondateurs d’une entreprise qui prend soin d’eux.
L’amélioration de la réputation s’ensuit naturellement : les entreprises qui manifestent une telle préoccupation sont perçues de manière plus positive. Elles s’affirment en tant qu’actrices sociales conscientes de leurs responsabilités, contribuant à renforcer leur réputation et à rehausser leur image de marque globale.
Un levier de performance et de réduction de l’absentéisme
La dernière étude d’AXA sur l’absentéisme, le Datascope, montre que 44% des salariés se sont absentés au moins un jour en 2022, contre 30% en 2019 (année de référence avant le Covid), ce qui est un record.
Or, le fait d’agir concrètement sur les causes, soit aussi bien sur la santé physique que mentale, améliore la marque employeur, en plus de diminuer les absences et d’augmenter la performance.
Un levier pour renforcer le sentiment d’appartenance
Les actions de prévention santé dénotent par ailleurs de l’attention particulière que l’entreprise porte aux collaborateurs, et cela peut fortement influencer le sentiment d’appartenance et d’engagement.
Les salariés qui se sentent ainsi impliqués sont plus enclins à rester fidèles à l’entreprise sur le long terme, ce qui participe à renforcer la stabilité et la cohésion au sein de l’organisation.
Stratégies et actions de sensibilisation pour renforcer l’image employeur
Des programmes ciblés
Les efforts en matière de prévention santé doivent se matérialiser à travers la mise en œuvre de programmes ciblés en fonction des profils des salariés, des métiers et du secteur d’activité. Lorsque l’entreprise a bien identifié ses problématiques, elle peut organiser des événements dédiés à la prévention. C’est une première approche pour guider les salariés vers des choix de vie plus sains afin de protéger leur santé à long terme.
Cela ne doit cependant pas se cantonner à ce stade. L’entreprise doit appuyer cette sensibilisation sur des actions concrètes qui encouragent les collaborateurs à prendre en main leur santé. L’entreprise peut mettre en place plusieurs niveaux de dispositifs à adapter selon le contexte et les priorités éclairées en amont, que ce soient des actions de sensibilisation ou des avantages sociaux qui participent à une meilleure marque employeur et une meilleure santé, par exemple :
- Mettre en place des ateliers collectifs de prévention, des campagnes de dépistage et de vaccination
- Proposer des ressources et autres supports d’information ciblés
- Faciliter la pratique sportive pour lutter contre la sédentarité, en prenant en charge une partie de l’abonnement à une salle de sport par exemple
- Encourager la mobilité douce et réduire son empreinte carbone avec la prise en charge d’une partie des frais de transport (vélo, transports en commun…)
- Dans les métiers de la logistique et de la manutention notamment, les entreprises peuvent prévoir un échauffement quotidien avant la prise de poste pour éviter les TMS
- La mise en place d’un « Forfait ergonomie » pour équiper le bureau des salariés à domicile et éviter que les TMS ne se développent à cause du télétravail
- L’élaboration d’une charte managériale réaffirmant le droit à la déconnexion et l’engagement dans la lutte contre les risques psychosociaux (RPS)
- Encourager le dépistage du cancer du sein en autorisant les femmes concernées à prendre un rendez-vous même sur leur temps de travail pendant Octobre Rose
- Évaluer les besoins des personnes aidantes et les accompagner pour simplifier leur quotidien afin qu’elles retrouvent du temps pour elles
- Offrir aux salariés un bilan de santé, modulable en fonction des besoins. Soit un premier pas pour, si besoin, prendre des mesures sur leurs habitudes de vie ou s’engager dans un parcours de soins. Et cela, bien sûr, de manière anonyme.
La prévention santé est un atout puissant pour renforcer la marque employeur d’une entreprise. À travers des campagnes et des actions orientées sur la santé et le bien-être – au sens physique, mental et social comme le définit l’OMS -, les entreprises peuvent affirmer leurs valeurs, améliorer leur réputation et créer un environnement de travail plus productif et engageant. La promotion de la prévention santé devient ainsi une stratégie gagnante tant pour l’entreprise que pour les salariés, et par conséquent sur la marque employeur.
Les experts VerbaTeam sont à vos côtés pour faire de la prévention santé un pilier essentiel de votre marque employeur.
Quelles sont les problématiques de santé des parents solos au travail ?
Si 66% des familles en France sont dites « traditionnelles » avec deux parents, 1 famille sur 4 est monoparentale selon les chiffres de l’INSEE. Mais il faut pourtant remonter en 2015 pour trouver une étude scientifique sur les effets de la monoparentalité sur la santé, en l’occurrence, celle des mères célibataires. Ces dernières représentaient l’écrasante majorité des familles monoparentales, soit 84%.
L’une des difficultés majeures des parents célibataires est de concilier leur vie professionnelle avec leurs responsabilités familiales quotidiennes :
● L’entretien de la maison et la gestion du quotidien
● Les devoirs
● Les activités extrascolaires
● Les rendez-vous médicaux
● Sans oublier les urgences familiales et tous les imprévus
Toutes ces tâches génèrent un stress important et parfois un sentiment d’épuisement chez ces parents.
Une charge financière plus lourde
Les mères et les pères solos doivent inévitablement assumer seuls les dépenses liées à l’éducation, à la santé et à l’épanouissement de leurs enfants, sans parler des dépenses courantes que sont le loyer et les autres charges du foyer.
Selon une enquête de Budget Famille en 2017, reprise dans un état des lieux de la DREES en 2023, les familles monoparentales sont 39% à devoir s’endetter pour vivre, contre 20% pour l’ensemble des foyers.
Cette pression financière accrue est alors à l’origine d’une insécurité économique, qui peut à son tour affecter la santé mentale et physique des parents célibataires. Les préoccupations constantes liées aux finances créent inévitablement un sentiment de précarité et de vulnérabilité. Autrement dit, le stress financier – qui entraîne une difficulté à trouver le sommeil et par conséquent à se concentrer dans la journée – se répercute au travail.
Une solitude qui touche l’estime de soi au travail
Par ailleurs, les parents célibataires ressentent parfois plus de difficultés à créer autour d’eux un réseau de soutien qui peut prendre le relai. En fonction de leur histoire personnelle et de leur cercle amical et familial, les familles monoparentales ne bénéficient pas forcément des mêmes avantages que les familles traditionnelles.
Cette solitude et ce manque de soutien peuvent être à l’origine d’un isolement social, une diminution de l’estime de soi et une augmentation du stress. Les parents célibataires ont, pour certains d’entre eux, plus de mal à trouver du temps pour prendre soin d’eux-mêmes.
Autant d’éléments qui concourent à perdre confiance en eux et en leur évolution au travail et qui, potentiellement, les freinent dans leur parcours.
Comment les entreprises peuvent-elles améliorer la santé de leurs salariés parents célibataires ?
Face à cette problématique qui concerne ¼ des familles, l’entreprise est centrale dans la mise en place de solutions qui allègent la charge mentale des salariés monoparentaux. Dans cet objectif, l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail, après avoir diagnostiqué la situation, a formalisé plusieurs axes :
1- Accompagner les salariés parents solos
o Mettre en place une organisation du travail flexible comprenant des horaires aménagés, du télétravail, un rapprochement géographique si nécessaire, des réunions qui soient efficaces, et le respect du droit à la déconnexion.
o Fournir une assistance aux salariés monoparentaux dans l’exercice de leurs responsabilités familiales, à travers des solutions de garde d’enfant, une aide aux devoirs et des mutuelles avantageuses.
o Aider en cas d’imprévus familiaux ou de situations complexes par le biais de congés dédiés.
o Apporter un soutien financier ponctuel, en instaurant des fonds de secours, des avances sur salaire ou des primes vacances.
o Accompagner les salariés monoparentaux dans leurs démarches administratives et sociales, en mobilisant les services d’action sociale de l’entreprise ou des services inter-entreprises, notamment pour les aider dans les demandes de logement ou de prestations sociales.
2 – Considérer que la monoparentalité est un enjeu majeur
o Impliquer les acteurs internes et externes responsables de la prévention des risques psychosociaux (RPS) pour anticiper, détecter et orienter les situations liées à la monoparentalité.
o Sensibiliser et informer les équipes pour qu’elles puissent repérer les situations et orienter les salariés monoparentaux vers une prise en charge adaptée.
o Coordonner un plan d’action personnalisé, en collaboration avec différents professionnels tels que les services d’assistance sociales
o Aider les salariés à prendre soin de leur santé en facilitant la prise de rendez-vous médicaux pendant les heures de travail, proposer la téléconsultation en entreprise…
o Organiser des ateliers de prévention santé.
o Encourager les salariés à prendre du temps pour eux par un accès facilité à des activités sportives et culturelles.
o Soutenir les réseaux d’entraide et d’échange entre pairs, en interne et en externe, notamment les réseaux féminins.
3 – Faire évoluer les mentalités et adapter les pratiques RH et managériales
o Sensibiliser les dirigeants, les managers et les décideurs RH aux défis posés par la monoparentalité en matière d’accès à l’emploi, de mobilité et d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
o Former les managers et les recruteurs pour lutter contre les stéréotypes et les biais décisionnels liés à la monoparentalité.
o Promouvoir un management bienveillant.
o Adapter les politiques RH aux enjeux spécifiques des salariés monoparentaux.
o Faciliter l’accès aux offres de mobilité interne pour les salariés monoparentaux, les aider à valoriser leurs compétences et leur motivation.
o Intégrer des actions concrètes en faveur des familles monoparentales dans les accords d’entreprise ou les plans d’action, notamment pour les petites et moyennes entreprises (TPE-PME).
o Impliquer les prestataires et les sous-traitants dans la prise en compte de la monoparentalité en entreprise.
La vie de parent solo diffère à plus d’un titre de la vie classique d’un couple, et cela se répercute sur la vie professionnelle. Par une reconnaissance au sein de l’entreprise des besoins des parents célibataires, les employeurs favorisent une meilleure prise en charge et, de fait, une meilleure santé de leurs collaborateurs. Et cela d’autant plus que la prise en compte et l’accompagnement des familles monoparentales dans l’entreprise fait pleinement partie des politiques de RSE et d’inclusion. Autrement dit, c’est un bon moyen de faire rayonner sa marque employeur.
Pour vous aider dans la création d’un plan d’action et de prévention sur la santé de vos salariés parents célibataires, les experts de VerbaTeam sont à votre écoute.
Les hommes mathématiquement plus exposés à certains problèmes de santé
Les études, dont celle de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui ont été faites jusqu’ici pointent un constat logique : les hommes sont plus concernés par certains types d’enjeux de santé et de sécurité, car ils occupent plus souvent que les femmes des postes à risques.
Ainsi, sur les chantiers, dans les usines, mais aussi par certains horaires, les hommes sont mathématiquement plus concernés par les accidents du travail. Mais ce n’est pas la seule raison, les hommes sont aussi plus nombreux à être actifs que les femmes, avec un taux d’emploi de 67,6% pour elles, contre 74,5% pour les hommes selon l’INSEE.
Les principales problématiques de santé masculine au travail
Alors que les différences de poste entre les hommes et les femmes ont tendance à montrer une différence de risques sur la santé, arrêtons-nous sur certains aspects qui concernent, de fait, plus particulièrement les hommes.
Le travail de nuit et ses conséquences
Les horaires décalés sont, pour les hommes comme pour les femmes, un vecteur de problèmes de santé. Ainsi, 21,5% des hommes travaillent de nuit en France selon le ministère du Travail (vs 9,3% des femmes), sans compter les ⅜, un système qui enchaîne le jour et la nuit. Si les conséquences du travail de nuit varient d’une personne à l’autre en fonction de divers facteurs (âge, durée du travail de nuit, conditions de travail, etc.), ce rythme qui va à l’encontre du cycle naturel n’est pas sans poser quelques problèmes de santé.
La perturbation du rythme circadien
Le travail de nuit perturbe le rythme naturel du corps, appelé rythme circadien, qui est synchronisé avec la lumière naturelle du jour et de la nuit. Le jour, il est plus difficile de dormir et à l’insomnie s’ajoute évidemment la fatigue chronique, ce qui affecte la santé globale et la qualité de vie. Sans oublier des répercussions sur la concentration, la mémoire, la productivité.
Des risques de maladies chroniques
Le travail de nuit est associé à un risque accru de développer des troubles métaboliques comme :
- Le diabète de type 2 : les perturbations du rythme circadien modifient la régulation hormonale, notamment la sécrétion d’insuline, ce qui peut entraîner une résistance à l’insuline et une augmentation du risque de diabète.
- L’obésité : les hommes qui travaillent la nuit ont souvent moins le temps d’adopter des habitudes alimentaires saines et de pratiquer un sport.
- Les troubles cardiovasculaires, l’hypertension artérielle : une fois encore, les mauvaises habitudes alimentaires et le manque d’activité, potentiellement liés au travail de nuit, riment avec problèmes cardiaques.
Des risques psychosociaux
Le travail de nuit a aussi des conséquences directes sur la santé mentale. Parfois, les horaires de travail décalés sont le synonyme d’un isolement social ou encore d’une altération des relations familiales. Or tout cela peut conduire à des niveaux plus élevés de stress, d’anxiété, de dépression, mais aussi d’épuisement professionnel / burn-out.
Les problèmes de santé mentale sont par ailleurs une préoccupation croissante chez les hommes en milieu professionnel. Longtemps mis de côté, cet aspect de la santé peut avoir un impact considérable sur leur bien-être et leur santé au sens large.
Cependant, en France, la santé mentale au masculin est encore taboue, encore plus s’agissant du travail. Certains évènements récents ont tout de même permis d’éveiller les consciences sur ce problème, par exemple le chanteur Stromae parlant ouvertement de sa dépression. Mais au travail, au sens classique du terme, la parole se libère difficilement.
Des risques professionnels accrus
Travailler la nuit a une incidence sur les risques d’accidents et de blessures sur le lieu de travail. La fatigue et la somnolence dues au travail nocturne sont souvent délétères pour la vigilance et les performances, ce qui augmente les risques d’erreurs et d’incidents.
Les troubles liés au mode de vie sédentaire
Au bureau non plus, les hommes ne sont pas épargnés par les problèmes de santé, au même titre que les femmes. La montée en puissance du télétravail a notamment révélé à quel point les emplois de bureau et la sédentarité qui en découlent ont un impact significatif sur la santé des hommes en entreprise.
Un mode de vie sédentaire est, lui aussi, associé à des problèmes tels que l’obésité, les maladies cardiaques et le stress. Il est aussi la source de douleurs, notamment au dos.
Les problèmes liés à l’alimentation
L’alimentation déséquilibrée est un problème récurrent en milieu professionnel, et les hommes ne font pas exception. Si bien que les repas rapides et peu nutritifs pour leur pause déjeuner ont des conséquences négatives sur leur santé.
Les addictions
D’après une enquête de la DARES, être en emploi est un facteur de diminution de la consommation de substances psychoactive pour les hommes comme pour les femmes. Cependant, 19,8% des hommes actifs boivent de l’alcool chaque jour contre 8% des femmes. Ils sont aussi plus nombreux à connaître des épisodes d’alcoolisation importants.
Autre enseignement de cette étude : la consommation occasionnelle de cannabis concerne plus les hommes.
Les actions à mettre en place pour améliorer la santé des hommes en entreprise
En entreprise, la question de la santé est double : elle concerne à la fois la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT), mais aussi tous les aspects de prévention qui se jouent à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des murs de l’entreprise.
Certaines actions mondiales qui ont essaimé en France, comme Movember pour la prévention et le dépistage des cancers masculins, en sont un bon exemple. Outre ces moments particuliers, d’autres actions sont possibles :
Parler sans tabou des enjeux de santé masculine
La sensibilisation aux enjeux de santé masculine est essentielle pour instaurer un changement durable. Des campagnes de communication ciblées, des ateliers sur la santé des hommes et des discussions à bâtons rompus peuvent aider à faire prendre conscience des problèmes auxquels les hommes sont confrontés et à encourager des comportements favorables à leur bien-être.
Promouvoir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle
Si de nouvelles lois permettent aux hommes de mieux participer à leur vie de famille, l’entreprise doit aussi les encourager à cela, notamment quant à l’utilisation effective des semaines de congés paternité, ainsi qu’en promouvant une culture du respect des limites personnelles et du temps de repos.
Accélérer la prévention
Pour améliorer durablement la santé des hommes, la prévention est un palier incontournable ! C’est d’ailleurs sur quoi s’appuie la loi santé du 2 août 2021. Pour aller encore plus loin dans cette voie, la mise en place de bilans de santé personnalisés, modulables en fonction des individus et totalement anonymisés, représentent un bon moyen d’engager l’entreprise dans une prévention ciblée. Le bilan de santé personnalisé permet de prévenir et de détecter d’éventuels problèmes de santé, en plus d’apporter des recommandations adaptées à chaque personne ; en l’occurrence ici, les hommes.
En cela, un bilan de santé personnalisé constitue une étape importante pour une approche proactive et personnalisée de la santé des hommes.
Engagez-vous dans la santé de vos collaborateurs, vous favoriserez en même temps la QVCT et la satisfaction au travail. Les experts VerbaTeam sont là pour vous accompagner à travers différentes solutions sur mesure.
Accompagner les salariés dans leur démarche post-bilan
Les résultats d’un bilan de santé sont personnels à chaque salarié. Lequel devra, si cela est nécessaire, réaliser d’autres examens médicaux dans le cadre du parcours de soin. Cela fait partie du suivi individuel qui reste bien évidemment à la discrétion du collaborateur et des professionnels de santé.
L’entreprise recevra de son côté un rapport avec des statistiques sur :
- Les modes de vie (sommeil, stress, nutrition, activité, alcool, tabac, addictions, surpoids)
- Le bon suivi (dentaire, vaccin, dermato, dépistages cancer…)
- Le risque cardio-vasculaire
- Des zooms particuliers selon le type de bilan (cardio, santé des femmes…)
- Ainsi qu’un indicateur global sur la réorientation vers le parcours de soin, mais sans détail des pathologies identifiées qui demeurent confidentielles
Mettre en place des programmes de prévention santé ciblés et sur la durée
Les résultats agrégés et anonymisés du bilan de santé permettent ainsi aux entreprises une vue d’ensemble de l’état général de leurs collaborateurs afin d’agir dans le bon sens. Grâce à ces données, vous avez en main les clés pour développer la prévention à travers des programmes dédiés aux problématiques citées précédemment.
Vous serez dès lors en mesure de piloter votre politique de prévention santé de manière beaucoup plus précise, en vous donnant les moyens d’agir sur l’absentéisme et les maladies professionnelles. Vous pourrez ainsi mieux anticiper leur survenue ou leur durable installation dans l’entreprise.
Sensibiliser régulièrement
Les résultats du bilan de santé sont un moyen de sensibiliser les salariés à l’importance de prendre soin de leur santé.
Vous pouvez agir en fonction des informations que vous aurez ainsi récoltées pour informer régulièrement sur des aspects bien ciblés. Il peut notamment s’agir de sensibiliser sur les méfaits de l’alcool, du tabac, jusqu’aux risques de la sédentarité.
Gardez aussi à l’esprit que tous les conseils de santé doivent être suivis d’effets de votre part, la cohérence et l’action sont les principales clés de la prévention santé :
- Par exemple, si vous informez sur les risques de l’alcool, veillez à ne pas organiser la même semaine un événement où le champagne est présent.
- Si vous préconisez de l’activité physique, offrez des cours de sport parmi vos avantages sociaux dans une salle proche de l’entreprise. Vous pouvez aussi organiser des challenges, sans autre enjeu que celui du bien-être et de la santé, comme un nombre de pas à atteindre chaque jour.
- Sur la prévention en santé mentale, prévoyez par exemple de faire intervenir des prestataires reconnus dans leur spécialité, afin d’organiser des ateliers de sensibilisation et d’aider concrètement vos salariés à travers de premières actions.
Faire de la santé un enjeu quotidien
Différents dispositifs vous donneront aussi la possibilité d’intégrer le sujet de la santé comme une évidence et comme un élément déterminant de votre marque employeur :
- Le choix d’une mutuelle d’entreprise qui rembourse bien et rapidement les frais de santé ;
- L’octroi de jours de congé pour les examens de santé ;
- Des incitations pour les travailleurs qui adoptent des comportements sains, comme cet exemple apprécié des salariés : le forfait mobilité durable, pour la prise en charge de leurs trajets domicile-travail, notamment à vélo. Rappelons qu’il n’est pas obligatoire, mais qu’il est à 100 % exonéré de charges.
Chaque action menée doit être authentique, durable et dans une cohérence globale de votre politique de prévention.
Suivre et évaluer des résultats à long terme
L’entreprise doit par ailleurs suivre et évaluer les résultats de toutes les actions de promotion de la santé qu’elle aura mises en place pour en mesurer l’efficacité à travers des indicateurs clés.
Pour savoir si la démarche est performante, il est également indispensable de comprendre si les salariés adhèrent au bilan de santé. Pour cela, vous pouvez évaluer l’évolution des problématiques de santé dans leur globalité, et le bien-être des salariés à travers des sondages réguliers. Vous serez ainsi en mesure d’évaluer leur perception et leur niveau de satisfaction face à cet accompagnement et l’ajuster si besoin.
Rappel : que sont les troubles musculo-squelettiques ?
Les troubles musculo-squelettiques sont des affections douloureuses qui touchent :
- Les muscles
- Les tendons
- Les nerfs
- Et les articulations
Causés par des mouvements répétitifs, des positions inconfortables, des gestes brusques ou des efforts physiques excessifs, ils sont fréquents en milieu professionnel. C’est le cas a fortiori dans les secteurs où les tâches sont difficiles et nécessitent une sollicitation musculaire importante.
Bien que multifactorielles, de nombreuses maladies sont consécutives aux TMS, parmi lesquelles :
- La tendinite, de l’épaule, du coude, du poignet ou du genou
- Le syndrome du canal carpien dû à la compression du nerf médian situé au niveau du poignet
- La lombalgie, autrement dit le mal de dos
- La hernie discale
- Le syndrome de la coiffe des rotateurs qui se manifeste par des douleurs, une faiblesse et une limitation des mouvements de l’épaule
Comment prévenir les TMS ?
La prévention des TMS doit être intégrée au sein d’une véritable démarche de l’entreprise pour préserver à long terme la santé des collaborateurs. Parmi les actions à mener et à développer en fonction de votre environnement de travail, voici les principales afin de diminuer le taux de TMS.
1. L’analyse des postes de travail
Une analyse précise des postes de travail doit être réalisée pour identifier les facteurs de risque de TMS. Cette évaluation permet de détecter les facteurs mécaniques :
- Les gestes répétitifs
- Les contraintes posturales
- Les charges lourdes
Et les facteurs environnementaux qui entraînent un effort physique supplémentaire pour réaliser une tâche :
- Le niveau de température, sachant que certaines douleurs évoluent sur ce critère
- Le bruit : qui peut nécessiter de se placer à un autre poste, parfois mal adapté aussi
- La luminosité : une mauvaise lumière qui demande de se pencher pour y voir plus clair notamment
- L’exposition aux vibrations, etc.
Soit tous les critères qui contribuent au développement de ces troubles.
2. L’adaptation des postes de travail
Après l’analyse, vient le temps de l’adaptation de ces mêmes postes pour augmenter le confort des gestes et s’adapter aux problématiques des salariés. À cet effet : l’ajustement de la hauteur des tables de travail, l’apport de sièges ergonomiques, une meilleure luminosité et d’autres outils permettent de réduire les contraintes physiques, les positions inconfortables et par conséquent le risque de TMS. De la même façon, n’oublions pas l’aménagement des postes en télétravail qui est tout aussi important.
3. La formation et l’information
Les formations pour prévenir et diminuer les TMS sont indispensables et concernent tous les acteurs de l’entreprise : l’employeur et ses salariés. Cette sensibilisation permet à chacun d’adopter les gestes adéquats et de prendre conscience de l’importance de la santé musculo-squelettique. Il s’agit aussi de pérenniser cette action pour en faire un vecteur de prévention à part entière.
4. La participation des collaborateurs dans le processus d’écoute des collaborateurs
Rien ne peut se faire sans les échanges de points de vue et l’implication de vos collaborateurs dans cette démarche. Pour cela, il est d’abord important d’auditer la situation, par exemple à partir de questionnaires anonymisés pour connaître les douleurs ressenties qui sont possiblement liées au travail.
Comme le conseille l’INRS, cela demande aussi d’associer les différents services, le CHSCT et/ou les instances représentatives du personnel ainsi que le service de santé au travail. De même, la prise en charge à la fois globale et personnalisée de cet enjeu de santé au travail peut nécessiter l’intervention d’un prestataire externe.
5. L’action et la prévention individuelle
En tant qu’employeur, vous devez aussi encourager vos salariés à prendre en parallèle certaines mesures pour limiter la survenue de douleurs : la position à adopter, par exemple pour avoir les yeux bien en face de l’écran afin de ne pas malmener son dos, ou encore de préférer la souris au trackpad – ou inversement selon les cas -, pour éviter des douleurs à la main et au poignet.
6. La rotation des tâches
La rotation des tâches est une pratique qui consiste à diversifier les mouvements et de répartir les sollicitations musculaires. Cela contribue à réduire la répétitivité des gestes et à limiter les risques de TMS. Dans une usine, cela suppose de réaliser une rotation en fonction du personnel. Mais sur des postes sédentaires dans des bureaux, il s’agit plutôt de faire évoluer les tâches pour éviter de cliquer pendant des heures sur une souris notamment. De plus, il est important de faire des pauses et de pratiquer une activité physique régulière.
7. L’aménagement des horaires de travail
Les TMS nécessitent aussi de s’interroger sur les horaires de travail et les efforts consentis sur la semaine. L’aménagement des horaires de travail peut ainsi aider à prévenir l’apparition des TMS.
Cela passe aussi par des pauses plus régulières (on en revient à la rotation des tâches). Tout cela peut demander une nouvelle organisation du travail, soit des changements beaucoup plus profonds, mais qui auront des effets rapidement visibles.
8. Une surveillance accrue de l’état de santé
Le fait de détecter précocement les premiers signes de TMS est, comme pour la plupart des pathologies, le meilleur moyen de limiter ses conséquences, notamment sur l’intensité des douleurs.
Un bilan de santé adapté, par exemple sur les habitudes de vie, aide bien souvent à anticiper d’éventuelles pathologies et douleurs émergentes. Au-delà d’un bilan, une réelle démarche de dépistage TMS et de bilans posturaux est indispensable.
9. L’évaluation et l’amélioration continue
Pour une démarche de prévention efficace à long terme, comme dans un projet professionnel classique, l’évaluation régulière des actions mises en place pour prévenir les TMS est une étape permanente indispensable. En plus d’identifier les améliorations visibles, notamment sur le taux d’absentéisme, vous renforcerez petit à petit vos mesures de prévention existantes pour les rendre plus efficaces au fil du temps et surtout adaptées au plus près des besoins de vos collaborateurs.
En respectant ces 9 principes de prévention, vous pourrez réduire significativement les risques de TMS au travail. Sachez aussi qu’une démarche proactive et participative favorise la prise de conscience collective des enjeux liés à la santé musculo-squelettique, tout en garantissant des conditions de travail plus sûres sur le long terme.
Vous souhaitez engager une démarche contre les TMS dans votre entreprise ? Nos experts se feront un plaisir de vous aider à mettre en place un plan de prévention sur-mesure. Un premier pas pour une diminution à long terme des douleurs et de ses conséquences sur le travail.
Tabac : une consommation des femmes en hausse ?
L’étude de Santé publique France sur la prévalence nationale et régionale du tabagisme en France en 2021 montre qu’après une baisse conséquente du tabagisme en France entre 2014 et 2019, la consommation s’est stabilisée en 2020. La crise de la Covid-19 qui a souvent eu pour conséquence une hausse des addictions, a-t-elle encouragé le tabagisme ? Pas chez tout le monde ! Alors que la baisse se confirme chez les hommes entre 18 et 24 ans, pour la période 2020 et 2021, passant de 35,8% à 28,7%, elle augmente chez les femmes entre 35 et 44 ans (de 20,7% à 23,0%).
Quelles sont les causes de cette augmentation ?
Cette hausse s’explique par l’inquiétude engendrée par la crise sanitaire. Afin de lutter contre le stress, beaucoup de femmes se sont mises à fumer car la cigarette est perçue à tort comme un moyen de se détendre. En effet, les femmes ont peut-être souffert encore plus de cette période. Souvent placées à la tête de famille mono-parentale (85% des familles mono-parentales ont une femme à leur tête selon l’INSEE), cette crise a augmenté leur charge mentale. Les catégories professionnelles les plus féminisées sont également celles où les conditions de travail ont été fortement dégradées, selon l’INSEE, comme le secteur sanitaire et social ou encore l’enseignement.
Par ailleurs, les femmes assurent souvent le rôle d’aidante auprès de leurs proches. Dans un communiqué, AXA Prévention révèle que plusieurs baromètres évoquent la statistique de 57 % de femmes qui assurent la fonction d’aidante. Ce chiffre déjà important est certainement sous-estimé. Ce rôle alourdit la charge mentale et le stress des femmes et devient certainement un facteur supplémentaire de tabagisme.
Femme et tabagisme : des risques spécifiques
Les femmes encourent les mêmes risques que les hommes vis-à-vis du tabac mais elles ont cependant des problématiques spécifiques auxquelles elles ne sont pas toujours sensibilisées.
Un risque cardio-vasculaire plus élevé dû à la prise d’une contraception
Le tabagisme associé à la prise d’une pilule contraceptive augmente le risque de survenue des maladies cardio-vasculaires. Selon le Comité National Contre le Tabagisme, les études scientifiques démontrent qu’à consommation égale, les femmes fumeuses ont un risque supérieur de contracter une maladie coronaire de 25%. Elles ont ainsi un risque accru de faire un accident vasculaire cérébral ou de développer une phlébite. D’après une étude d’AXA Prévention : 90% des femmes dépistées dans le cadre de l’opération Agir pour le cœur de femmes cumulent au moins 2 facteurs de risques cardio-vasculaires ou métaboliques. Ces résultats sont jugés inquiétants car ils se situent très au-dessus des moyennes nationales.
En France, selon le collectif Agir pour le cœur des femmes, 200 femmes meurent chaque jour de maladies cardio-vasculaires. Ces maladies sont devenues la première cause de mortalité chez la femme dans le monde et les accidents vasculaires cérébraux sont la deuxième cause de mortalité chez la femme en France après l’infarctus de myocarde. Si les femmes se sont longtemps crues protégées des maladies cardio-vasculaires du fait de leur spécificité hormonale, cette protection n’est plus efficace dès lors qu’elles se mettent à fumer.
Une hausse de l’infertilité
Le tabagisme a un impact significatif sur la fécondité des femmes. Les femmes fumeuses ont un taux de fécondité plus bas que les femmes non fumeuses et mettent ainsi plus de temps à avoir un enfant. Elles ont également un risque plus élevé d’être ménopausées de manière précoce et de développer une ostéoporose à cette occasion.
Des risques pour le fœtus et sur les enfants
En cas de grossesse, le tabac porte atteinte à la santé de la mère et de l’enfant. Celui-ci a des effets néfastes sur le développement du fœtus et entrave le bon déroulement de la grossesse. Les femmes fumeuses ont un risque plus important d’accoucher prématurément. Selon le CHU de Toulouse, elles ont un risque multiplié par trois de faire une fausse couche et par deux de faire une grossesse extra-utérine par rapport à une femme non-fumeuse. Un fœtus exposé au tabagisme maternel est moins bien oxygéné. Il a ainsi plus de risque de devenir asthmatique à la naissance mais aussi de rencontrer des retards de développement.
Une augmentation des cancers
Le tabagisme est le premier facteur de risque de cancers. Selon l’Institut Curie, la prévalence des cancers augmente chaque année chez les femmes notamment en raison de la consommation de tabac. Les cancers les plus fréquents chez la femme sont celui du sein (33%), le cancer colorectal (11%), ainsi que le cancer du poumon (8,5%). Ce dernier est en forte augmentation chez les femmes (+ 5% par an). En effet, le tabagisme multiplie par 10 à 15 fois le risque de développer un cancer du poumon. Enfin, le lien entre le tabagisme et d’autres cancers comme celui du sein, des ovaires, de l’utérus et du côlon a été établi.
Comment agir en entreprise ?
Même s’il est interdit de fumer sur le lieu de travail, les employeurs peuvent aller plus loin pour lutter contre le tabagisme et jouer un rôle moteur dans le sevrage.
Tout d’abord, les entreprises peuvent organiser des campagnes de prévention pour faire prendre conscience des méfaits du tabac en général et sur la santé des femmes en particulier en rappelant l’impact du tabac tout au long de leur vie (grossesse, ménopause, etc.). Nous observons en effet à travers nos bilans de santé que les femmes fument plus que les hommes et que pourtant, les campagnes publiques les ciblent peu.
Les campagnes de prévention peuvent avoir pour objectif de déminer les idées reçues notamment sur la prise de poids au moment du sevrage ou encore sur la supposée protection des femmes vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires qui n’a plus lieu d’être avec le tabagisme.
Pour cela, elles peuvent s’appuyer sur des campagnes d’affichage en interne, des newsletters mais aussi des formats plus ludiques comme des quiz ou plus engageants comme des tests de monoxyde de carbone, des activités sportives ou encore un entretien avec un professionnel de santé. Ces actions peuvent prendre des formes variées, en présentiel ou encore sous format numérique.
Le stress et l’anxiété se révèlent être également des facteurs de tabagisme. Afin de les éviter, les entreprises peuvent agir sur l’organisation de travail et les pratiques managériales en priorité. Des activités relaxantes complémentaires peuvent être également proposées et un service d’écoute psychologique peut être mis en place. Afin d’alléger les femmes à la tête de familles mono-parentales, les employeurs peuvent également proposer des aides aux devoirs, à la garde d’enfants ou encore proposer des aménagements du temps de travail.
Ces actions peuvent être mises en place lors de temps forts comme le mois sans tabac qui se déroule en novembre, ou encore celui de la journée mondiale sans tabac qui a lieu le 31 mai.
L’opération mois sans tabac permet de mettre en place un défi collectif sur le lieu de travail dans l’objectif d’inciter les fumeurs à arrêter de fumer avec le soutien de leurs collègues. Participer à cet événement permet aux entreprises de montrer qu’elles prennent soin de la santé de leurs salariés, de mettre en place des actions conviviales et collectives autour de l’arrêt du tabac. En participant, les employeurs reçoivent un kit d’aide à l’arrêt et un guide pour les aider à animer leur événement en interne. Toutes les informations sont disponibles sur le site dédié à l’opération.
Afin que ces actions se révèlent être réellement efficaces, elles doivent être menées tout au long de l’année.
Les équipes de VerbaTeam peuvent vous aider à mettre en place des campagnes de prévention et des actions efficaces pour sensibiliser vos collaboratrices sur le sujet. Vous avez envie qu’elles renoncent définitivement au tabac ? Discutons ensemble de votre projet.
Le risque routier en entreprise en chiffres
Le risque routier en entreprise en chiffres
Commençons par quelques chiffres pour prendre conscience de l’ampleur du risque routier au sein des entreprises. Selon le Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, en 2021, le risque routier a représenté :
- 12,3% des accidents du travail
- 35% des accidents du travail mortels
- 5 millions de journées d’arrêt de travail chaque année
- Soit l’équivalent de 18 000 salariés arrêtés toute l’année
Le baromètre Axa prévention sur les comportements sur la route lors des trajets professionnels réalisé par l’Institut Kantar publié en avril 2023 nous éclaire également sur les facteurs qui entraînent le risque routier. 66% des conducteurs de véhicules de société indiquent que le stress ressenti durant les trajets professionnels est exclusivement lié au travail (contre 56% pour l’ensemble des conducteurs de trajets professionnels). Toujours selon le Baromètre Axa Prévention, les motifs de stress révélés par cette enquête sont les suivants :
- La crainte d’arriver en retard aux rendez-vous professionnels, pour 47% de l’ensemble des personnes interrogées et 53% des conducteurs de véhicules de société ;
- La peur de ne pas atteindre ses objectifs, pour 11% de l’ensemble des personnes interrogées et 24% des conducteurs de véhicules de société ;
- La pression émanant de la hiérarchie, pour 10% de l’ensemble des personnes interrogées et 22% des conducteurs de véhicules de société.
Comment l’employeur peut-il agir pour diminuer le risque routier ?
Tout d’abord l’employeur a des obligations afin d’assurer la santé et la sécurité au travail. Le risque routier entre dans ces obligations. Sa première démarche est d’inscrire le risque routier dans le document unique d’évaluation des risques professionnels ou DUERP. Cette identification des risques doit ensuite le mener à prendre des mesures pour les prévenir et engager des actions dans la durée. Il existe plusieurs étapes pour évaluer les risques routiers et des pré-requis indispensables avant d’établir un plan d’actions efficace selon l’INRS :
Faire une analyse approfondie du risque routier
Il convient avant tout de faire un état des lieux de ces risques afin de comprendre comment sont organisés les déplacements dans l’entreprise et quels sont les salariés les plus exposés à ces risques. Enfin, les employeurs peuvent catégoriser et étudier les accidents survenus et dégager ainsi des tendances.
Attention cependant, le risque routier n’est pas uniquement synonyme d’accidents de la route ! Conduire de manière prolongée comporte également des risques pour la santé des salariés comme le stress. Les gestes répétitifs dus à la conduite et la position assise prolongée sont également un facteur de troubles musculo-squelettiques (TMS). Les déplacements fréquents en voiture peuvent également être une source de pollution chimique et sonore.
Mettre en place des actions adaptées
En s’appuyant sur cette analyse, l’employeur pourra mettre en place des actions personnalisées et adaptées à son entreprise. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes :
- La formation des salariés au risque routier avec des exercices de conduite et aussi des aspects plus théoriques pour mettre en garde contre les dangers potentiels ;
- Un changement ou une meilleure gestion de la flotte des véhicules de fonction. Afin de réduire le risque santé, les employeurs peuvent avoir recours à des véhicules mieux équipés et privilégier les boîtiers de vitesse automatique pour éviter les TMS mais aussi des systèmes de ventilation plus performants pour moins exposer les collaborateurs à la pollution ou à des agents chimiques, etc.
- L’établissement d’un protocole de bonne conduite (respect des temps de pause, interdiction de consulter son portable au volant, etc.).
Une autre action indispensable pour faire baisser le nombre d’accidents est de mieux organiser les déplacements en amont comme définir les tournées et les itinéraires afin de sécuriser au maximum les parcours. Les autoroutes sont des voies à privilégier car elles sont plus sûres que le reste du réseau routier.
Des pistes pour réduire le risque routier dans la durée
Dans la mesure du possible, évitez les déplacements qui ne sont pas indispensables. De plus en plus de salariés travaillent depuis leur domicile et sont désormais habitués à faire des visio-conférences. Avant chaque déplacement, posez-vous la question de savoir si une rencontre en présentiel est vraiment obligatoire ou non. Vous atteindrez ainsi un double objectif : la réduction du risque routier et la préservation de l’environnement avec réduction des émissions de gaz à effet de serre.
De manière générale, et lorsque cela est possible, il convient de privilégier les transports en commun au véhicule particulier. Ce mode de transport peut être complété par la location d’un véhicule afin d’acheminer vos équipes sur leur lieu de destination si celui-ci n’est pas à proximité d’une gare ou d’un aéroport. Cette combinaison comporte moins de risques.
Enfin, il est primordial que le droit à la déconnexion soit respecté pendant les temps de trajet effectués seuls. Selon la sécurité routière, lire un message en conduisant multiplie le risque d’accident par 23 et 69% des Français utilisent leur portable en conduisant. Selon le baromètre Axa prévention, l’utilisation du téléphone au volant par les conducteurs de véhicules de fonction atteint même le chiffre record de 97% pour au moins un usage, contre 89% en 2022. Cet organisme propose une application qui informe l’expéditeur d’un message que le destinataire est en train de conduire et ne peut répondre pour le moment. Toujours selon la sécurité routière, les écouteurs et les oreillettes sont interdits au volant. Seuls les kits intégrés à bord des véhicules sont autorisés.
La lutte contre les addictions est également un levier de réduction des accidents de la route dans le cadre professionnel. Même occasionnelle, la consommation d’alcool doit être proscrite au travail. Ainsi, il convient de rappeler de ne pas boire d’alcool avant de prendre le volant même après un déjeuner ou un dîner avec des clients. La sobriété doit rester de mise !
La sécurité routière met à disposition des entreprises des campagnes de communication et d’autres outils pour sensibiliser les salariés à ce risque. Les entreprises peuvent également renforcer leurs actions en s’engageant sur 7 points concrets pour favoriser une conduite en toute sécurité comme :
- Limiter l’usage du téléphone au volant au cas d’urgence
- Rester sobre sur la route
- Mettre systématiquement sa ceinture de sécurité
- Respecter les limitations de vitesse en toute circonstance
- Faire régulièrement des pauses
- Se former à la sécurité routière
- Porter un équipement adéquat à vélo
Et les deux-roues ?
Pour atteindre des objectifs louables, les entreprises sont de plus en plus séduites par les vélos de fonction. En effet, le vélotaf est un excellent moyen d’améliorer la santé des salariés et également de réduire l’impact carbone de l’entreprise. Les deux-roues ne sont malheureusement pas à l’abri des accidents. Là encore, des formations sont nécessaires pour prévenir les dangers de la route pour les cyclistes, encourager le port du casque et le respect du code de la route, privilégier les pistes cyclables lorsque celles-ci existent et être bien visible des autres véhicules notamment la nuit ou par mauvais temps avec un équipement rétro-réfléchissant.
Vous avez envie de faire baisser le risque routier dans votre entreprise ou encore de comprendre son impact sur la santé des salariés et de mettre en place des actions adaptées ? Nos experts VerbaTeam sont à votre disposition pour vous aider à agir dans la durée.
Source : INRS, risques routiers. Démarche de prévention et Sécurité routière. Le téléphone et la conduite et Employeurs engagés.
Le télétravail : un mode d’organisation démocratisé
Rappelez-vous, avant 2020, le télétravail était une pratique rare, pour ne pas dire marginale : seulement 4 % des salariés du tertiaire travaillaient à distance au moins une fois par semaine selon la DARES.
Après la pandémie, qui a enclenché le télétravail à marche forcée et une hausse spectaculaire de cette pratique, ce sont aujourd’hui 46 % des employeurs qui l’autorisent selon Bpifrance. À tel point que cela a entraîné une nouvelle manière de travailler au sein des entreprises avec des modèles hybrides qui se développent, autrement dit avec des salariés sur site et d’autres en télétravail.
Mais derrière cette nouvelle flexibilité se cachent certains maux qui touchent directement à la santé des collaborateurs.
Quels sont les risques physiques liés au télétravail ?
À première vue, le travail à distance, qui se déroule le plus souvent à domicile, peut sembler confortable. Les salariés l’ont bien compris : une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle, une plus grande autonomie, l’absence de transport en commun, une forme de nouvelle liberté au travail, font partie des plus grands avantages de ce mode d’organisation.
Mais, la médaille a son revers. Avec le travail à distance est aussi arrivé un lot de difficultés, plus ou moins prononcées selon les conditions d’exercice de chaque personne. En effet, le travail à domicile peut être effectué dans de mauvaises conditions car l’espace consacré ne répond pas à certaines exigences ergonomiques. Ainsi, sur le plan physique, des problèmes de vue, des douleurs au dos, sans oublier les divers troubles musculo-squelettiques (TMS) font partie des problématiques qui guettent certains télétravailleurs. Les causes sont d’ailleurs bien identifiées :
- Une posture inadéquate : une installation peu ergonomique pour travailler plusieurs heures (table de cuisine ou de salle à manger, voire dans un canapé) est le meilleur moyen pour adopter une mauvaise posture ainsi que l’utilisation quotidienne d’un ordinateur portable. Ces pratiques entraînent des douleurs cervicales, dorsales, des tensions au niveau des épaules qui peuvent devenir chroniques, etc.
- La sédentarité : le travail à domicile consiste bien souvent à passer des heures devant son ordinateur. Or, le manque de pas et d’exercice physique est délétère. Selon les Echos, la sédentarité est ainsi devenue le mal du siècle. Et ses conséquences sont graves : mauvaise circulation sanguine, maladies cardiovasculaires, fonte des muscles, douleurs …La sédentarité augmente de presque 50 % la mortalité globale, quelle que soit la maladie à l’origine de cette mortalité. Ce chiffre est de 90 % pour la mortalité cardio-vasculaire selon AXA Prévention.
- Un éclairage inadapté : un mauvais éclairage peut entraîner une hausse de la lumière bleue provenant des écrans. Ce contraste est à l’origine d’une fatigue oculaire, de maux de tête et d’une détérioration plus rapide de la vision.
Comment éviter les risques physiques liés au télétravail ?
Il est important de rappeler aux collaborateurs que le télétravail peut comporter certains risques et que ces derniers peuvent être évités en adoptant les bons réflexes :
- Ajuster sa posture : recommandez-leur de vérifier que leur chaise et leur bureau sont à la bonne hauteur et que leur écran est à la bonne distance : soit 10 à 15° de l’écran pour un confort optimal. Cela peut nécessiter de surélever l’écran ou même l’ordinateur portable et de placer un clavier supplémentaire à hauteur des mains.
- Prendre des pauses régulières : pour éviter de rester assis en permanence, faire une pause toutes les heures. Ils peuvent accompagner cela de quelques étirements, de pas ou d’exercices pour améliorer la circulation sanguine. Par ailleurs, certaines tâches en télétravail peuvent se faire debout : une visioconférence, un appel. S’ils ont un bureau assis-debout, c’est encore plus simple, ils peuvent continuer à travailler normalement. Par ailleurs, pendant la pause du milieu de journée, il est important de marcher un petit quart d’heure au moins.
- Améliorer son éclairage : conseillez-leur d’étudier l’espace disponible et d’essayer de placer leur bureau près d’une fenêtre pour maximiser la lumière naturelle. Pour l’hiver, il existe des lampes d’appoint à lumière de jour qui rendent le manque de luminosité moins difficile pour les yeux.
- Pratiquer une activité physique : hélas, une heure d’exercice le week-end ne réduit pas les risques de la sédentarité. Le mieux est surtout de bouger un peu tous les jours ! Non seulement c’est bon pour le corps, mais aussi pour se vider la tête.
À savoir : vous pouvez allouer un budget à vos salariés pour qu’ils puissent s’équiper afin de travailler dans les meilleures conditions matérielles à la maison (chaise, bureau, grand écran sur pied). L’autre option consiste à leur octroyer un forfait de co-working.
Les risques psychiques liés au télétravail
La santé est un tout ! Et les risques du télétravail concernent aussi la santé mentale. Les causes sont multiples :
- L’isolement social : le télétravail est le plus souvent solitaire. Si dans les grandes villes, les espaces de co-working recréent une ambiance conviviale, beaucoup de personnes se retrouvent seules face à leur ordinateur la majorité du temps. Cette solitude peut générer une perte de motivation et de productivité chez les salariés sensibles à l’émulation de groupe.
- Les difficultés à établir une limite et un équilibre entre le travail et la vie personnelle : le télétravail ne connaît parfois pas de frontière claire, ce qui est souvent à l’origine d’une fatigue mentale et émotionnelle.
- Une pression accrue : chez certaines personnes, la distance avec le bureau peut entraîner une pression supplémentaire par peur de mal faire, ou d’être considéré comme une personne oisive. Ce qui génère une tendance à vouloir être toujours disponible et ultra-productif.
Comment réduire les risques psychiques des collaborateurs en télétravail ?
Pour les entreprises, la gestion du télétravail n’est pas seulement matérielle, elle s’appuie aussi sur une nouvelle pratique managériale. Pour réduire les risques sur la santé mentale, il est d’abord essentiel de former les managers à la gestion d’équipes à distance afin de maintenir le lien et la cohésion d’équipes
Certaines entreprises ont par exemple fait le choix de créer un siège numérique, autrement dit de regrouper tous les échanges au sein d’un même outil. Dans le même état d’esprit, d’autres documentent tout par écrit pour garder une trace. Ce maintien de la communication et de la notion de groupe, peu importe où se trouvent les gens et dans quel fuseau horaire, est indispensable à une meilleure gestion personnelle du travail, du lien avec ses collègues et, in fine, des émotions.
À cela s’ajoutent deux impératifs :
- L’obligation de réaliser chaque année un entretien dédié au télétravail. L’élaboration d’un « entretien de suivi de charge » est inscrit dans l’article L. 1222-10 du Code du travail. Il permet d’évaluer les conditions d’exercice du travail à distance et de la charge de travail qui s’y rapporte.
- La mise en place de limites claires sur les heures de disponibilité des salariés, conformément au contrat de travail. Par ailleurs, l’entreprise peut communiquer régulièrement sur l’importance du droit à la déconnexion.
Le télétravail est une solution flexible demandée par de nombreux salariés, mais qui doit toujours être un choix de leur part. Son suivi est par ailleurs indispensable pour réévaluer périodiquement sa pertinence et ses effets sur la santé de chaque collaborateur.
Pour faire le point sur l’impact du télétravail sur la santé de vos salariés, le bilan de santé personnalisé VerbaTeam est un bon moyen d’évaluation. Contactez-nous pour être accompagné par l’un de nos experts.
1 – Anticiper sa démarche
Tout d’abord, nous vous recommandons de ne pas préparer votre évènement au dernier moment. Pour que votre démarche suscite l’adhésion et l’engouement de la part des équipes, mieux vaut vous y prendre à l’avance. Vous devrez passer par des phases de propositions et de concertations, sans parler de l’organisation de l’événement en lui-même qui va mobiliser du personnel en interne et certainement des prestataires externes. Tout cela demande du temps, donc prenez plusieurs semaines pour bien organiser votre évènement.
2 – Créer un comité de pilotage
Prévoyez de créer un comité de pilotage en incluant un ou des représentants de toutes les parties prenantes : direction, RH, médecine du travail, management, responsable RSE, représentants du personnel, communication interne…
Ce comité de pilotage permettra de faciliter la cohésion et l’adhésion du projet grâce à une implication active des personnes concernées. Cette entité pilotera le projet de bout en bout. Elle aura aussi pour rôle de faire émerger des propositions et de prendre des décisions. Enfin, vous pourrez ainsi veiller à la bonne organisation de l’évènement par le biais de cette cellule.
3 – Définir les priorités QVCT de cette semaine avec la participation des salariés
Le choix des thèmes est décisif pour faire de cette semaine une réussite. Ils doivent :
- être cohérents avec les risques professionnels rencontrés par votre entreprise et/ou votre secteur d’activité ;
- répondre à un besoin/une attente des collaborateurs ;
- avoir un réel impact sur les conditions de travail.
Pour cela, nous recommandons de réaliser une enquête auprès des salariés sur les grandes thématiques qu’ils souhaitent aborder particulièrement à cette occasion. Vous pouvez également les confronter ou les compléter avec les enjeux que vous avez déjà identifiés au sein de votre programme QVCT. Ce sera le rôle du Comité de pilotage de faire la synthèse des remontées du terrain et de choisir les thèmes les plus pertinents. Demander aux salariés leur avis est également un excellent moyen de les impliquer en amont, de créer des actions qui vont les engager et de créer un engouement pour cet évènement.
Ces thématiques peuvent aborder toutes les facettes de la QVCT. Voici quelques exemples de thèmes que vous pouvez aborder à l’occasion de cette semaine : gestion du stress, lutte contre la sédentarité au travail, diminution des troubles musculo-squelettiques en adoptant les bonnes postures au bureau, apprendre aux managers à savoir faire des feedbacks, comment donner plus de sens au travail, savoir déléguer, renforcer l’égalité femmes/hommes, faciliter la vie professionnelle des aidants, etc. Les sujets peuvent être très vastes. À vous de les choisir et de leur donner une cohérence et une pertinence.
4 – Établir un programme hybride
Afin de créer une dynamique positive lors de votre évènement, nous vous recommandons de varier les formats. Cela permettra d’avoir un équilibre entre théorie et pratique pour mieux retenir l’attention des collaborateurs. N’oubliez pas de toucher les salariés travaillant à distance ou sur différents sites via un programme hybride mêlant présentiel et distanciel :
- Les faire passer à l’action via des formations, des cours ludiques et des ateliers pratiques ;
- Améliorer leurs connaissances sur un sujet grâce à des conférences-débats ou des tables-rondes ;
- Des webinaires et podcasts pour les personnes à distance.
Pour animer ce programme, vous pouvez vous appuyer sur un mélange de ressources internes et d’experts externes. Les deux types d’animateurs ont chacun leurs avantages. Les animateurs internes peuvent intervenir sur leur champ d’expertise ou sur des thématiques inhabituelles pour changer le regard sur eux (animer un atelier sur une alimentation saine par exemple).
Des experts externes apporteront un nouveau regard et des conseils précieux au service de votre QVCT. Dans tous les cas, privilégiez des informations qui pourront être mises en pratique facilement par les collaborateurs.
5 – Bien communiquer sur l’évènement
Une des clés de la réussite d’un tel événement est la communication ! Vous pouvez sensibiliser les collaborateurs sur cette semaine en réalisant une enquête interne comme recommandé plus haut. Ensuite, déployez des outils de communication dédiés comme des newsletters, des vidéos, un site web interne ou une application dans laquelle les collaborateurs pourront trouver tous les renseignements, répondre à l’enquête en amont, s’inscrire et avoir accès aux podcasts et au replay des webinaires.
6 – Évaluer ses actions et faire un bilan
Il est important de fixer des objectifs à cette semaine de la QVCT. Qu’en attendez-vous ? Définissez en amont des objectifs et des critères de succès. Vous pouvez, par exemple, mesurer le taux de participation, la satisfaction des salariés et le niveau de connaissance apprise. Enfin, vous pouvez également évaluer l’ambiance de votre évènement qui doit être un moment de convivialité et fédérateur.
La semaine de la QVCT est un bon moyen de donner une impulsion mais elle ne peut en aucun cas remplacer des actions sur le long terme. Appuyez-vous sur cette analyse post-événement pour ajuster votre programme QVCT tout au long de l’année. Pour en savoir plus sur les actions indispensables à mettre en place et déployer une démarche QVCT efficace, découvrez notre article dédié à ce sujet.
Communiquez également les résultats de cette initiative auprès des collaborateurs dans le prolongement de votre événement. Donnez-leur rendez-vous l’année suivante !
7 – S’appuyer sur des partenaires spécialisés
Des entreprises peuvent vous aider à bâtir votre programme lors de la semaine de la QVCT. Afin de maximiser vos chances de succès auprès des équipes, faites appel à des consultants extérieurs pour vous aider à avoir une véritable stratégie, un programme attractif et cohérent avec vos objectifs de QVCT et des formats adaptés à chaque thématique abordée.
VerbaTeam vous accompagne pour agir concrètement sur la QVCT des entreprises et vous accompagne sur chacun de vos challenges dans ce domaine. Discutons ensemble de votre prochaine semaine de la QVCT !